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#Exclu. "C'est addictif de permettre aux gens de réaliser leurs fantasmes" : Z. sort du silence

Z., organisateur de fantasmes à Paris ne s'était exprimé que sur son blog après la série d'articles que Le Parisien - cinq au moment où nous écrivons ces lignes - lui a consacrée. En cause, un conflit de voisinage et beaucoup de morale. Pour Libert'info, il a accepté de revenir sur cet épisode, sa fermeture et comment, d'un point de vue plus personnel, il a vécu cette séquence. Rencontre.


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Le "mystérieux Z" est là, devant nous. "A la lecture des articles du Parisien, on dirait que je suis le prince des Ténèbres", souffle-t-il. Celui qui organise des gangbangs, mais pas que, depuis une quinzaine d'années reçoit Libert'info dans son bureau, en proche banlieue parisienne. Depuis l'été, son activité a été fermée par la préfecture de police de Paris pour une "mise aux normes administratives".


A chaque étape, le journal Le Parisien lui a consacré un papier soulignant le côté "légal mais moralement discutable" de cette activité. Même avant le rachat par le catho-conservateur Bolloré, le journal de Bernard Arnault se place déjà du côté de la morale, du bien et du mal... Des braves gens et des autres. A l'heure où nous écrivons ces lignes, cinq articles ont été consacrés par le journal aux événements de Z.


A son bureau, Z souffle : "Je le vis très mal, je suis suivi par un psy depuis la rentrée. Au début, j'ai fait face, j'en ai fait des blagues mais je n'avais pas prévu le contrecoup. J'ai été harcelé nuit et jour par des centaines de curieux. Les articles du parisien donnent trop d'indices pour trouver notre site qui n'a pas vocation à être connu du grand public et ça m'a détruit. Le contre coup est arrivé plus tard".


"Il n'y a que la voirie qui n'est pas venue chez moi"

C'est la première fois en 15 ans d'organisation de fantasmes qu'il est ainsi malmené. "Il y a 10 ans, un autre organisateur avait dit que j'étais un proxénète, y avait eu une enquête, tout était clean, j'ai gagné tous mes procès contre lui". Cette fois-ci, les articles du Parisien ont déclenché des contrôles en série. "Il n'y a que la voierie qui n'est pas venue chez moi", plaisante Z.


La BRP, brigade de répression du proxénétisme de la police judiciaire parisienne s'est particulièrement intéressée à lui. Ce service autre fois appelé la mondaine est spécialisé dans les contrôles d'établissements où on vient prendre du plaisir. "La big boss a même assisté au début d'un événement pour voir comment ça se passe", relate encore Z.

Aujourd'hui, il envoie même son agenda de la semaine à la BRP. Malgré la fermeture, il peut lui arriver d'organiser ailleurs que dans son local du XVe arrondissement.


De Bagnolet au XVe

Toute cette histoire partait en fait d'un conflit de voisinage. "Les voisins mentent et j'ai de gros soucis avec la mauvaise foi de la copropriété. Comme lorsqu'ils disent que les clients patientent dans les parties communes. Leur conflit est entre eux et mon propriétaire bailleur. Ils ont été totalement malhonnêtes avec lui".


Depuis que le propriétaire a acheté ce local commercial dédié au tertiaire, toutes ses propositions ont été retoquées en assemblée générale. Il avait notamment pour projet de créer une "cour anglaise", c'est à dire une ouverture permettant d'accéder au local sans passer par les parties communes. Retoqué.


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Les précédentes activités, comme le dark store - endroit dédié à la préparation de commandes - avaient aussi des soucis. Z à cette époque avait sa Factory installée de l'autre côté du périph' à Bagnolet (Seine-Saint-Denis). L'endroit, un loft, était spacieux. Ce qui posait problème, c'était les jeunes qui squattaient les abords, dealaient un peu et qui pouvaient embêter les participants, surtout les femmes.


"Ce n'est pas la femme qui rend service, c'est nous qui lui rendons service"

Après son arrivée et 195 000 euros de travaux plus tard pour faire de ce local de 300 mètres carrés un lieu pour réaliser ses fantasmes, les voisins ne lui ont rien dit. Mais ils se sont émus auprès du maire du XVe, de la préfecture de police puis du Parisien.


Tout y est passé en amalgames douteux. De l'affaire French bukkake - viols dans le milieu du porno - à la prostitution en passant par les viols de Mazan. "Un de mes habitués était outré d'être comparé aux gens de Mazan, il en a pleuré. C'est un procès moral qu'on nous fait. D'un point de vue administratif ou pénal, il n'y a rien".


S'il a eu envie d'arrêter ? "Non, je suis plus combatif que jamais, reprend Z. C'est addictif de permettre à des femmes, des hommes et des couples de pouvoir les aider à réaliser leurs fantasmes. Aux événements, tu ne me viens pas juste tirer un coup, ça créé du lien. Il y a des choses qui se passent avant et après. J'aime les gens, ils m'aiment énormément en retour et leur soutien est exemplaire".


Z ajoute : "On reçoit aussi des gens qui ne sont pas libertins, des femmes qui viennent vivre un fantasme juste une fois. Le Parisien n'a pas parlé de nos expos, des dîners. Ils n'ont pas dit que les couples et les femmes payent. C'est important. Ce n'est pas la femme qui rend service, c'est nous qui lui rendons service".


"J'ai créé un métier"

L'organisateur poursuit : "Je suis ouvert à la discussion, je voulais faire une réunion dans l'immeuble pour parler de mon activité et les rassurer. J'ai été voir le commissariat pour qu'il puisse m'aider à organiser une médiation mais la copropriété n'a pas voulu donner suite. Idem pour la Mairie qui n'a même pas voulu nous recevoir".


Il confie néanmoins : "Cette médiatisation, honnêtement, j'en avais besoin. En tant qu'organisateur, on est dans une zone grise. J'ai créé un métier il y a 15 ans de cela. Je suis le seul à avoir un spectre aussi large de style d'événements à faire ça à Paris, sur demande. Ok, les gens sont à poil et ils baisent mais c'est de l'événementiel. Ce n'est qu'un loisir. Et j'avais besoin de clarifier la situation. Je l'avais déjà fait, en acceptant les paiements par carte bleue par exemple".


Quant à sa clientèle : "Je ne veux pas que les gens viennent chez moi pour combler un vide sexuel. Il faut que ce qu'ils vivent soit un petit truc en plus".


Aujourd'hui, il attend avec impatience la réouverture, certainement dans le courant de l'automne. En attendant il glisse : "L'immeuble, en revanche, n'est pas aux normes pour l'accessibilité. Je milite pour l'épanouissement sexuel des personnes à mobilité réduite".

Pierre NINO.


Des événements orignaux


Z doit aujourd'hui refuser des demandes de femmes et couples déçus. Parmi les fantasmes qu'il a déjà réalisés pour des femmes, il y a eu les lettres de l'alphabet avec 26 hommes avec des prénoms de A à Z. Il sourit : "Et le Z, c'était pas moi". Puis il y a eu cette jeune femme qui, pour répondre au défi de son petit ami, a passé une semaine à la Factory avec un événement par jour. "Chaque jour, c'était quelque chose de différent", se souvient Z.

 

 
 
 

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