#MauvaiseHumeur. Je suis allé dans un faux club libertin
- Pierre NINO.
- 19 oct.
- 3 min de lecture
Comment ce club parisien, devenu un « bar à bouchons », nuit gravement au milieu libertin. C'est un endroit où je suis déjà allé par le passé et qui a changé. Du moins, je n'avais jamais remarqué un tel manège.

Je suis déçu, déçu, déçu. Le 3 octobre 2025, avec une idée de reportage en tête, je suis retourné dans un club libertin de la capitale. A ce moment, vous vous demandez lequel… A ce stade donc, une petite mise au point s'impose : je n’ai pas les moyens d’assumer un procès en diffamation, mon média étant très récent et très petit, sans but lucratif. Alors, même si ce que je raconte est vrai, je ne vais pas nommer ce club qui aura beau jeu de dire que ce qui suit est inventé ou que si ça existe il n'en savent rien, c'est un initiative malheureuse d'une jeune femme. Tout ça, tout ça. Ben voyons !
Je reprends donc : il est tard, minuit et demi, tiens si avant de rentrer d’une soirée j’allais voir si ça a changé depuis le temps, dans cette boîte. Déjà, ce n’est pas un club où j’ai eu l’habitude de voir des gens coquiner, la clientèle y est assez âgée et les soirées peinent généralement à se lancer. Il y a aussi rarement beaucoup de monde. Ce soir là, au milieu de ces quelques anciens, quatre ou cinq couples, quelques femmes seules.
Une jeune fille arrive en même temps que moi. Elle se change dans le hall. Je fréquente le milieu du libertinage depuis longtemps et véritablement je sais reconnaître une libertine. Là je suis presque sûr que ce n’en est pas une.
Mode opératoire
Elle avance juchée sur ses talons, escarpins à paillettes, mini short, veste en jean. Elle est bien foutue et attire le regard. Elle se trémousse, je me pose sur un tabouret. Il faut moins de cinq minutes pour qu’elle repère le mec seul que je suis… « Tu me trouves comment ?Je m’appelle R. et toi ? On boit un verre, une bouteille ? » Elle est directe et tactile comme elle continue à se dandiner. Je commande deux verres pour voir son mode opératoire… J’ai déjà ma conso avec mon entrée, cela fait un verre à payer, 20 euros tout de même.
Le serveur lui donne son verre et dit « de la part du monsieur ». Ok, la machine a l’air rôdée. Elle claque la bise à tout le monde, elle est connue comme le loup blanc. Elle salue au moins une autre fille qui semble aussi être en mission. Cela colle peu avec la réponse qu’elle m’a faite quand je lui ai demandé si elle venait souvent ici : « Non ».
« Tu viens fumer avec moi? », me demande-t-elle. Je réponds « non ». Elle insiste : « J’aime pas l’odeur de la fumée ». Elle dit "ok" et reste à côté de moi. Elle est en chasse et essaye de me ferrer. Elle roule des fesses sous mon regard. Elle a déjà bu son verre ? Je regrette de ne pas avoir regardé si elle ne refilait pas discrètement au barman. Elle se lance dans une tentative plus audacieuse : « On commande une bouteille ? Et on monte faire du sexe ». Je refuse. « D’accord », dit-elle. Puis elle s’éloigne peu à peu en quête d’une nouvelle proie.
En cheville avec des entraîneuses ?
Mon sentiment ? Ce club est devenu un « bar à bouchons », en cheville avec des entraîneuses qui ont une mission: trouver des pigeons pour faire sauter les bouchons en échange de faveurs sexuelles. Ça a un nom : c’est de la prostitution et si c’est une organisation systémique mise en place par le club, c’est du proxénétisme.
Cela contribue à donner une image calamiteuse du libertinage et ce club n’a plus rien d’un club libertin. Je retrouve la jeune femme à l’étage, avec un monsieur très mature dans sa bouche. Je n’ai pas le détail de la transaction. Moi, je me casse un brin énervé mais avec une idée d’article... ça tombe bien, je lance un média libertin.
Pierre NINO.



Commentaires