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#Rencontre.  "Je me suis épanouie dans le libertinage"

On la connaît sous le nom de Milfkokine. Son prénom est Sandrine. En couple avec Cédric, ils sont libertins depuis plus de 20 ans. Ils ont accordé un entretien à Libert'info.


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Nous l'avons croisée aux Amazones, club libertin du Mans (Sarthe). Un lit rond, un grand écran projetant des films pour adultes. Et au centre des attentions des messieurs, Sandrine AKA Milfkokine sur les sites libertins, Wyylde et Gleese. Fun, décomplexée, à l'aise. Nous avons voulu en savoir plus sur son rapport au libertinage. Interview.


Libert'on. Comment êtes vous arrivé dans le libertinage ?


Sandrine. En 2004. Avec Cédric [NDLR : son compagnon], on ne se connaissait pas encore . J'étais mariée et je m'ennuyais un petit peu avec mon mari. J'ai commencé par des cams, je voyais des gars en visio et on s'amusait par écran interposé. Après j'ai rencontré ce monsieur qui est à côté de moi (rires). On a commencé à s'amuser ensemble et à sortir en club. Ca s'est fait très naturellement. Je me suis tout de suite sentie bien.


Libert'info. Avant, aviez-vous déjà eu cette tentation du libertinage ?


Sandrine. Dans ma tête, ce n'était pas possible d'avoir qu'un seul homme sexuellement parlant dans ma vie. Mon esprit a toujours été un peu fou. J'ai toujours été un peu décalée par rapport à la société et dans ma sexualité aussi.


"C'est la cerise sur le gâteau dans ma vie"

Libert'info. Ca représente quoi le libertinage pour vous ?


Sandrine. C'est la cerise sur le gâteau dans ma vie. J'ai déjà un super gâteau et c'est la petite folie, la petite parenthèse qu'on s'accorde où on est bien. Et en même temps, c'est un mode de vie au quotidien. On peut aller au restaurant et je m'amuse à draguer le serveur et si j'arrive à choper son 06, c'est parfait. On est des épicuriens, on aime bien manger, des bonnes choses, se faire plaisir en buvant un bon vin et se faire du bien avec du sexe.


Cédric. Il y a une notion de partage. Ca permet de rencontrer d'autres personnes.


Sandrine. Cédric est majoritairement candauliste, il prend du plaisir à me voir prendre du plaisir. Et moi ce qui m'excite énormément c'est de le voir me regarder, complètement excité et moi ça me donne plus envie.



Libert'info. Vous diriez que ce mode de vie renforce votre couple ?


Sandrine. Notre couple est déjà très fort.


Cédric. Au contraire de certains couples qui utilisent le libertinage pour tenir. C'est le côté pervers de ce que peut être le libertinage. Dans notre couple, nous sommes sur 20-30 % de sexe, le reste c'est de l'harmonie, une fusion qu'on a entre nous. Si demain, on ne pouvait plus libertiner on ne serait pas malheureux. On préfère passer un bon dimanche avec des amis. On connaît un couple depuis des années avec lequel on ne libertine plus. Ce sont devenus de vrais amis. Evidemment, on parle de cul, on se taquine sur des petites choses.


"Ils se disent libertins, on est sur du 2.0"

Libert'info. Comment a évolué le libertinage ?


Cédric. Pour nous le libertinage c'est le libertinage 2.0 - moi je suis libertin depuis 1997 - les vrais libertins on n'en trouve de moins en moins en club, ils sont plus en soirée privée. En club, on va retrouver beaucoup de femmes qui s'habillent plus sexy que la normale et qui du coup ne peuvent plus aller en boite de nuit classique parce qu'elles se font emmerder... En club c'est aussi devenu du consommable jetable. Récemment, un gars est venu voir Sandrine et lui a dit "toi, j'ai envie de te baiser ce soir". L'approche est pas terrible même si ça peut être la finalité. Mais y a pas de jeu de séduction, y a rien, commence déjà par payer un verre, un peu de galanterie, ça serait pas mal.


Sandrine. Je suis libertine depuis 24 ans, je l'assume pleinement et je me suis épanouie dans le libertinage.


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Libert'info. Est-ce que les gens qui se comportent comme vous le décrivez en club sont vraiment des libertins ?


Sandrine. Ils se disent libertins, on est sur du 2.0. Y a un couple y a pas longtemps qui nous a dit "nous on baise et après on discute".


"On dit qu'on va en club non conformiste"

Libert'info. Est-ce que vous cloisonnez vos relations ?


Cédric. Nos amis savent que nous sommes libertins, notre famille le sait, mes enfants le savent. On a de très bons amis sur Le Mans qui le savent.


Sandrine. L'autre fois on est allés chez eux et leur fils nous dit "mon prof de français nous a parlé du libertinage". Il a pensé à nous. Ca leur permet de s'ouvrir un peu. Même quand on sort, je suis toujours habillée sexy. Jamais de culotte sous mes jupes, toujours prête (rires).


Libert'info. Comment parlez-vous du libertinage aux gens qui ne connaissent pas ?


Cédric. On dit qu'on va en club non conformiste quand on parle des sorties qu'on fait. Et quand ils cherchent à aborder le sujet, on prend la main dessus et on explique parce que généralement, ils ont un avis assez tranché. Soit décalé, soit pas forcément bon.


Sandrine. Quand on dit club non conformiste, ils disent souvent "ah oui, en club échangiste". On rectifie. L'échangisme est une forme de libertinage. Et ca attise la curiosité. On parle de l'échangisme, du cote à cotisme, du candaulisme.


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Cédric. Si on les sent curieux, on y va, tant qu'ils posent des questions. On avait un couple d'amis, lui ne voulait pas que sa femme sorte avec Sandrine, il avait peur que Sandrine la pervertisse et qu'elle devienne libertine.


Sandrine. Je m'adapte aux gens, je sais avec qui je sors, je ne fais pas que des sorties libertines.


"On a l'impression que les gens découvrent le libertinage alors que ça ne date pas d'hier"

Libert'info. On a pu lire un article du Parisien sur des gangbangs organisés à Paris avec le parallèle fait avec l'affaire de Mazan. En somme, les femmes qui y participent sont soit violées soit des pute, donc rémunérées, ça vous inspire quoi ?


Cédric. Ce sont les mêmes qui ont des œillères et qui font des raccourcis pour plein d'autres choses. Ils font partie des français qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Parmi ceux qui critiquent, il y en a qui ont de belles cornes. Plutôt que d'en parler dans le couple, ils vont avoir des amants. Ca manque de franchise. Chez nous, il y a une confiance totale. Alors attention, je ne dis pas que c'est sans risque. Je connais des couples qui se sont séparés à cause du libertinage mais à mon avis, ça veut dire que les bases n'étaient pas solides.


Sandrine. On a l'impression que les gens découvrent le libertinage alors que ça ne date pas d'hier. A la cour de Louis XIV, ils faisaient des orgies.


Cédric. L'affaire Mazan, c'est tout autre chose.


Sandrine. Et dire que les femmes sont des putes, on l'entend tellement. Les hommes peuvent aller baiser comme ils veulent, c'est les rois. Bah non, on a juste envie nous aussi de se faire plaisir; d'être épanouies. C'est un univers dans lequel on n'est que pour du plaisir.


Libert'info. Y a pas un côté envieux de la liberté du libertinage ?


Sandrine. Je me dis que ces réactions, c'est peut être parce qu'ils n'osent pas franchir le pas. Y a des couples de débutants qui viennent nous parler. On leur conseille de parler de leurs envies ensemble, d'aller à leur rythme.


Cédric. Et surtout de ne pas se forcer pour faire plaisir à l'un ou à l'autre. C'est la plus grosse problématique et c'est souvent la femme qui se force et elle va un peu au delà des limites qu'elle s'est mise et c'est dommage.


"Quand ils commencent à m'appeler mon bébé, ma chérie, je dis stop, je suis pas ta meuf".

Libert'info. C'est facile de dissocier le sexe de l'amour ?


Sandrine. Y en a qui me disent j'ai envie de te faire l'amour. Alors je réponds "je fais l'amour à mon homme", toi et moi on va baiser. C'est deux choses différentes. Mon homme, je sais que c'est avec lui que je vais me réveiller demain, après demain, avec qui j'ai des projets dans trois ans, et même jusqu'à ses 86 ans. (rires) Celui avec qui je vais aller baiser, des fois, il s'appelle vendredi parce que samedi j'aurai déjà oublié son prénom.


Cédric. Ca c'est plus pour le côté pulsion. Une vraie rencontre libertine, on discute. Des couples se mettent des limites, disent "j'embrasse pas hors couple, si je sens que j'ai un orgasme je vais me bloquer". Les barrières sont mises au départ et peuvent évoluer. Ceux qui font pas trop la différence, ce sont plus les célibataires qui pensent être sur meetic sur les sites libertins.


Sandrine. Parfois je dois les calmer quand ils commencent à m'appeler "mon bébé, ma chérie", je dis stop, je suis pas ta meuf.


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Libert'info. Vous avez eu de mauvaises expériences ?


Cédric. On pourrait écrire un bouquin. Y en a des rigolotes.


Sandrine. Quand c'est pas la même photo de profil. Et je ne m'arrête pas au profil. Mais le mec ment sur qui il est, ça part mal. Le libertinage c'est pour tous, ce n'est pas que pour la nana qui est gaulée de fou.


Libert'info. Vous pratiquez le "no capote". N'est-ce pas risqué ?


Sandrine. Je dois le subir, je suis allergique au latex. Je ne supporte aucun préservatif.


Cédric. Et tu es sous prep et testée de manière régulière. C'est pas parce que tu mets un préservatif que ça préserve de tout.


Sandrine. Dans le libertinage, il faut se tester régulièrement. Et il est aussi bien conseillé aux femmes de bien faire le frottis.


Propos recueillis par Pierre NINO.


 
 
 

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