#Rencontre. « Le libertinage, c’est notre manière d’aimer librement »
- libertinfo8
- 26 oct.
- 3 min de lecture
Connus sous le pseudonyme To_Good sur le site Wyylde, Saliyah et Daniel forment un couple à part dans l’univers libertin. Ensemble depuis plusieurs années, ils cultivent une approche bienveillante et assumée du plaisir partagé. Nous les avons rencontrés.

Libert’info. Comment est né le duo To_Good ?
Daniel. Tout a commencé sur Wyylde. On y partageait nos expériences et nos réflexions sur le libertinage. Très vite, on a senti que nos publications plaisaient, que des gens se reconnaissaient dans notre approche : respectueuse, joyeuse, sans jugement. Le nom To_Good est venu naturellement : on vit quelque chose de bon, à deux.
Saliyah. Et puis, on aime parler, échanger. On n’a pas envie d’être des figures mystérieuses ou provocatrices. On veut juste montrer qu’un couple libertin peut être sincère, uni, amoureux.
Vous avez beaucoup de fans. Comment vivez-vous cette notoriété ?
Saliyah. C’est toujours un peu étrange ! Parfois, des gens nous reconnaissent et nous lancent un " vous n’avez pas une fiche sur Wyylde, To_Good ? ". Certains me disent que je suis plus jolie " en vrai qu’en photo ". C’est flatteur, mais je reste naturelle, je ne joue pas un rôle.
Daniel. Ce qui nous touche, c’est la bienveillance. Les gens viennent discuter, partager un moment, pas simplement pour “voir”. C’est ça, le vrai libertinage : un échange humain avant tout.
Daniel, vous êtes libertin depuis longtemps. Comment tout cela a commencé ?
Daniel. (sourire) Il y a longtemps, oui. Ma première expérience date de mes 14 ans. C’était une situation très improbable : avec la belle-mère d’un ami. Disons que j’ai découvert très tôt que la curiosité et le plaisir pouvaient se vivre sans tabou. Depuis, je n’ai jamais cessé d’explorer, mais toujours avec respect et consentement.
"On dirait une maman canard et ses petits canetons"
Et vous, Saliyah, comment avez-vous découvert cet univers ?
Saliyah. Grâce à lui. Quand on s’est rencontrés, j’étais très novice. J’avais 24 ans, et je n’avais jamais eu de relation intime. Daniel m’a initiée avec beaucoup de douceur. Au début, j’avais une curiosité pour le milieu du porno, j’ai même tenté un casting, mais on m’a recalée, “pas assez blanche”, m’a-t-on dit. Finalement, j’ai compris que je pouvais vivre ma liberté autrement, à travers le libertinage, à ma manière.
Quelle place occupe Wyylde dans votre vie aujourd’hui ?
Daniel. C’est une plateforme, mais surtout un lien avec une communauté. On y partage des photos, des récits, des réflexions. Les gens interagissent, posent des questions, participent à des événements.
Saliyah. Et parfois, on les retrouve en vrai, comme au Provence (NDLR : sauna libertin du 9e arrondissement) . Dans l'établissement, certains nous suivent un peu partout. Daniel dit souvent : "On dirait une maman canard et ses petits canetons". C’est une image qui nous fait sourire.
Comment décririez vous votre vision du libertinage ?
Daniel. Pour moi, c’est un mode de vie. Je ne pourrais pas m’en passer. Le libertinage, ce n’est pas tromper, c’est partager. Ça renforce le couple, la confiance, la complicité. Être libertin, ce n’est pas collectionner les expériences. C’est partager des moments vrais, sans juger.
Saliyah. C’est aussi un espace où la femme a le pouvoir. J’aime ce que je vis, je choisis à qui je me donne, quand et comment. Je m’amuse, je me sens libre, et je ne pourrais pas vivre sans cette liberté. Et toujours avec le sourire.
Vous semblez très complices. C’est la clé ?
Saliyah. Oui. La complicité, c’est la base. On parle beaucoup, on rit beaucoup aussi. On ne se prend pas au sérieux.
Daniel. Le libertinage n’est pas une fuite, c’est une extension de notre amour. Nous, on vit ça à deux, dans la transparence. C’est notre équilibre.
Une dernière phrase pour définir To_Good ?
Saliyah. Le bonheur d’être soi.
Daniel. Libre et heureux.
Propos recueillis par Pierre NINO.



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